Fresques à la bombe dans la gare de Namur

Avant mon passage à Bruxelles, j'ai fait une petite escale à Namur, la ville de naissance de Benoît Poelvoorde.

Les couloirs de la gare ont été recouverts l'été dernier de peintures à la bombe à l'initiative de l’opération «Eté solidaire, je suis partenaire» menée par la Wallonie et des sociétés de logement.

Le but de l'opération était notamment de développer le sens de la citoyenneté chez les jeunes afin de les faire intervenir dans l’embellissement de leur quartier, promouvoir le sens de la solidarité, et d' améliorer leur image auprès de la population en démontrant leur capacité à s'illustrer dans la réalisation d’une œuvre pour la collectivité.

Sept jeunes ont donc mené à bien ce projet du 10 au 24 juillet 2008, encadrés par le service jeunesse de la ville de Namur. Tout est parti d'une fleuriste namuroise, l'élément végétal étant omniprésent dans la fresque; on y retrouve aussi pêle-mêle tout une thématique liée à la ville. Un stage préalable de 4 jours avait permis aux jeunes d'appréhender les techniques de peinture à la bombe. Pour réaliser la fresque, les jeunes étaient encadrés par des taggeurs professionnels.


Il faut savoir que l'escargot est l'emblème de la capitale Wallonne...
Sympa le message de bienvenue façon graff !

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Au détour d'un escalier, un "papillhomme" bleu semble dubitatif...

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devant des plantes voraces...
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qui côtoient des marguerites en furie !

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En haut à gauche, on dirait presque que Misstic est passée par là...et avec l'esprit qui la caractérise, elle aurait presque pu ajouter : "Namur mon âme-mur" !
Mais il semble qu'elle préfère Paris;)

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Ce mini-cyclope a beaucoup d'humour !
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Mais j'ai pas le décodeur ;)

Dans les couloirs de la gare, on bombe des marguerites...

Et on est pressé, toujours pressé !

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De telles initiatives sont propices à l'échange et à la créativité. Il est à souhaiter que les collectivités locales françaises prennent davantage le pas sur les villes étrangères, comme Bruxelles, Berlin ou Barcelone. Ces villes ont compris depuis longtemps que pour favoriser le dialogue entre les habitants, les jeunes, mais aussi les artistes de tous bords, le développement de l'art urbain est un excellent médium. De plus, le financement des bombes est lourd pour ces jeunes, qui bien souvent (mais certes pas toujours) sont issus des milieux défavorisés, sans parler des amendes ou des TIG dont ils écopent. Alors, à quand un vaste "Paris sous les bombes" où tous les graffeurs de France et d'ailleurs viendraient décorer les tristes espaces publics qui ne nous donnent à voir que du béton !?

Plus d'infos sur le site Wallonie Graffiti (photographe amateur de graffiti dédié à Namur) et ici avec une video - Texte et pix Cxl
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